Les garçons, c’est trop cons. Ça parle sans qu’on les comprenne et ça n’explique rien. Ça bougonne dans sa barbe et ça se fâche pour un rien.

En plus, les garçons, ils n’ont jamais envie de partir en week-end ou en voyage romantique à Venise. Ils veulent aller au karting ou au stade de foot. Et quand parfois, ils sont d’accord pour partir en week-end, ils ne veulent jamais danser et ils appellent tout le temps leur mère rien que pour nous embêter, même quand on accouche.

Y’a quand même un truc bien avec les garçons, c’est qu’ils débouchent les bouteilles. Nous, les filles, on peut pas, on a des trop petits muscles, tout petits comme ça.

Sous prétexte qu’ils ont plus d’argent que nous, ils veulent toujours tout décider, Non, on fera pas les travaux de la cuisine, c’est trop cher et puis ça sert en rien, elle est très bien notre cuisine marron et ils nous font des scènes parce qu’on s’est acheté des chaussures à 200 balles.

En plus, une fois qu’ils l’ont ouverte la bouteille, ils la boive presque toute et même, en rouvre une autre, tandis que nous, on est en train de siroter une tisane.

Le pire, chez les garçons, c’est qu’ils laissent traîner leurs chaussettes et leur slip qui puent partout par terre, comme si aller jusqu’au bac à linge sale était au-dessus de leur force et ils ne se lavent que quand ils commencent à puer vraiment ou qu’on leur a dit, Je t’embrasse pas, t’as mauvaise haleine. Il font jamais le ménage, les garçons, ça leur vient pas à l’idée, ils se rendent même pas compte que c’est sale, complètement dégueu chez eux.

Les garçons, ils ont l’esprit de contradiction, il faut toujours qu’ils disent l’inverse de ce qu’on leur dit et ça, rien que pour nous embêter et ils le font en se moquant de nous comme s’ils étaient sortis de la cuisse de Jupiter.

Il aiment boire des bières et en plus, ils rotent. Ils savent pas se tenir les garçons.

Mais ce qui est vraiment super drôle avec les garçons, c’est de voir à quel point, ils sont certains de détenir la vérité. Et se croient rationnels alors qu’ils ne le sont pas plus que nous. Ils disent qu’ils croient en rien, alors qu’ils sont les premiers à pleurer quand on leur dit qu’on les aime plus.

Dès fois, les garçons, ils disent n’importe quoi, pire que les présentateurs de BFM TV. Faut toujours qu’ils fassent crier et ils disent toujours, On verra plus tard, on verra plus tard. Et après, ils disent qu’on leur prend la tête, qu’on les étouffe et tout et tout. En plus, les garçons, on sait très bien qu’ils invitent au resto rien que pour finir dans votre lit. De toute façon, moi je m’en fiche, j’ai toujours trop bu au resto, alors, quand on rentre du resto, eh bien, je m’endors et le garçon, il a plus qu’à se palucher.

Le pire, c’est qu’ils sont égoïstes. Ils veulent pas d’enfant. C’est pas possible de pas vouloir d’enfant. On en veut toujours des enfants !

Cela dit, les filles, c’est pas mieux. Les filles, ça s’énerve tout de suite quand on les contrarie, ça monte dans les aigus, avec des gros yeux écarquillés et les cheveux presque dressés sur la tête. Et tout d’un coup, ça veut tout casser. Ça menace de partir, de se suicider, de se jeter par la fenêtre.

Les filles, c’est pas sérieux et ça manque de nerfs !

Pourtant, les filles, ça aime les choses délicates, les beaux objets qui coûtent chers et ça aiment les beaux mots, bien articulés, que personne ne connaît. Ça veut tout le temps aller dans des expositions plein de monde et qu’on en discute après. Pour montrer comme elles sont intelligentes et sensibles, les filles.

Les filles, elles aiment pas les alcools forts, elles préfèrent siroter de la tisane, mais je vous l’ai déjà dit.

Les filles, elles ne supportent pas que quelque chose traîne, il faut tout le temps qu’elles rangent et qu’elles râlent en rangeant, parce que c’est elle qui rangent tout le temps pendant que les garçons ils font les très importants devant leur ordinateur.

Les filles, ça n’arrêtent pas de parler. Ça parle, ça parle, ça fatigue tout le monde, ça parle toute seule en paillant comme des petits oiseaux.

Mais ce qu’est bien avec les filles, c’est que parfois, ça sait dire les mots qu’on attendait plus, c’est comme du baume au cœur quand les garçons les entendent et puis ça veut toujours faire plein de câlins après l’amour et même si les garçons, ils font les fiers à bras et disent qu’ils ne veulent pas de câlin, au fond, ils sont quand même contents que les filles leur fassent des câlins.

Les filles, elles rêvent que le monde ne soit pas si terrible qu’il est, elles veulent pas trop croire à la réalité, elles veulent être des princesses et qu’un prince charmant s’occupe d’elles. Elles aiment que tout ne soit pas explicable et qu’il y ait une part de mystère et qu’on en parle pendant des heures.

Les filles, ça se perd tout le temps sur les parking de supermarché et ça ne retrouve jamais sa voiture. Ça sillonne tout le parking avec son caddy pendant des heures jusqu’à retrouver sa voiture toute seule au milieu du vide, à l’heure où le parking ferme.

Les filles, ça laisse traîner des cheveux partout dans la maison qu’on retrouve accrochés au canapé, enfouis dans le tapis, et même dès fois dans la soupe.

Le truc imparable avec les filles, c’est qu’elles veulent tout le temps avoir des enfants et après, elles disent toujours qu’elles sont fatiguées et que les garçons ne s’occupent plus d’elles comme avant quand ils étaient des princes charmants, c’est tout le temps la guerre entre le garçon et la fille.

Mais faut dire, les filles, ça fait un drame de tout et ça a toujours froid aux pieds, alors ça porte des grosses chaussettes toute moches remontées jusque sous les genoux.

Mais il y a pire que les filles et les garçons, y’a les êtres humains non genrés, ceux qu’on appelle iel depuis quelques temps.

Les iels, ils revendiquent de ne pas appartenir à un sexe biologique, ils sont au-dessus de ça. C’est vrai qu’il y en a, mais moi, personnellement, j’en connais pas ou alors les iels se cachent bien derrière une apparence d’homme ou une apparence de femme. Les iels ne veulent pas qu’on leur attribue un numéro de sécurité social défini. Ils ne sont ni 1, ni 2 et encore moins 3. Peut-être qu’ils sont 0.

Ils pensent être libres parce qu’ils n’ont pas de genre défini. J’avoue que ça me laisse coite comme considération.

Les iels, ils disent que tout est différence par les actes, que rien n’est pareil.